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Menton: Vieille Ville - Sablettes inaugurated

05/12/2016


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Prévu depuis bien longtemps, le projet de création d'un parc de stationnement souterrain à l'est de la ville s'est officiellement achevé hier avec l'inauguration triomphale de l'équipement.

Après de longues, très longues années d'incertitudes, de projets attaqués, reportés, voire avortés, de longues années d'attente et d'inquiétude, l'inauguration du parking des Sablettes a tordu le cou à toute polémique, ce samedi matin. Finie l'arlésienne. Le parc de stationnement sous-terrain est désormais bien là. Prêt à l'usage.

Et la venue du président fondateur d'Interparking, Claude de Clercq, n'était pas de trop pour réaffirmer l'importance d'un tel équipement pour le territoire. Ainsi que pour le groupe belge, bien sûr, concepteur et exploitant, qui signe là son 800e ouvrage dans le monde.

STATIONNEMENT GRATUIT JUSQU'AU 13 DÉCEMBRE

Riverains et commerçants sont eux-mêmes étonnamment nombreux à se présenter place Fontana, ce samedi à 11 h. Pour assister à une traditionnelle dépose de plaque, et entrer, pour la première fois, dans l'antre souterrain.

C'est au niveau -1 (celui représenté par un hippopotame) que les discours sont prévus. Paroles de satisfaction. De fierté. De soulagement, peut-être. Paroles d'ordre technique pour le directeur général d'Interparking, Roland Cracco. Rappelant combien l'ouvrage est «remarquable, tant par sa superficie que par ses qualités architecturales».

Sans poteaux, ample, bien éclairé. Combien il permettra de «redonner aux habitants les espaces publics du dessus », d'une trop grande qualité esthétique pour se contenter de vulgaires carlingues, à ses yeux. Et de souligner que la gestion des parkings de l'Hôtel de ville et Saint-Roch sera également assurée par Interparking, sous peu.

Mais une seule phrase conclusive suffira à emporter l'adhésion de l'ensemble des spectateurs: «Pour que chacun puisse se l'approprier, nous avons prévu une gratuité totale du stationnement jusqu'au 13 décembre.» Ainsi que tous les week-ends du mois. Comme proposé dans tous les parkings publics de la ville.

Du côté de la Communauté d'agglomération de la Riviera française (la Carf, maître d'ouvrage), et de son président, Patrick Cesari, les propos se veulent plus volontiers politiques. «En votant à l'unanimité une délibération en faveur de ce parking, nous avions conscience que quand un projet profite à Menton, il profite au reste du territoire », assure-t-il. À l'attention, notamment, de plusieurs maires de la Roya et de la Bévéra, présents pour l'occasion. « Le travail s'est accompli dans des conditions difficiles, il ne faut pas oublier ceux qui en ont souffert,reconnaît-il. Mais quel résultat ! Merci de votre tolérance, merci d'avoir compris que c'était un passage obligé.»

Vivement critiqué, sur le sujet, par les associations de protection de l'environnement et par son opposition municipale, le député-maire Jean-Claude Guibal ne cache naturellement pas plus son enthousiasme. Heureux de l'aboutissement d'un projet épineux autant que de la mise en application d'un credo : les parkings souterrains en périphérie du cœur de ville représentent la meilleure solution au problème du stationnement.

«Il est important que la voiture se fasse la plus discrète possible, justifie-t-il. De manière à ce que le foncier, rare et précieux, ne soit pas pollué par elle. » Avec les parcs de l'Hôtel de ville, Saint-Roch et désormais des Sablettes, il restera à construire un nouveau temple de l'automobile sous la gare. Puis un autre «du côté de Carnolès», pour un équilibre du territoire mentonnais.

L'aménagement de surface ? Il devrait démarrer au début d'année prochaine. «Ce n'est pas le choix du matériel ou du mobilier urbain le plus difficile, mais le fait de trouver l'ambiance qu'on aimerait y voir. Respectueux du site, proposant des loisirs, des rencontres, de la détente. Pour toutes les générations. Été comme hiver.» Le combat n'est pas (tout à fait) terminé.

Alice Rousselot

Photo Cyril Dodergny

Photo Cyril Dodergny